C’est une triste information dont nous avons pris connaissance ce soir. LouAnn Dagen, une Américaine décédée à 66 ans des suites du COVID-19, aurait confié à de nombreuses reprises sa douleur à Alexa peu avant de quitter ce monde samedi 4 avril dernier.
Coronavirus : Alexa comme rempart contre l’isolement
Dans sa maison de retraite de Cedar Springs, dans le Michigan, LouAnn disposait d’un Amazon Echo Show. Un cadeau offert par un membre de sa famille un an plus tôt qui lui permettait de garder contact avec sa sœur, elle-aussi équipée.
« Alexa était le principal outil de communication de LouAnn avec sa sœur qui n’a pas pu se rendre dans locaux » a déclaré Paul Pruitt, directeur de la maison de retraite, au micro de CNN. « C’était un élément très positif dans sa vie que nous avions pleinement soutenu ».
« Alexa était le principal outil de communication de LouAnn… » Paul Pruitt
« Alexa, aide-moi. J’ai mal. »
Penny, sa sœur, gérait le compte de LouAnn via l’application Alexa. Si elle continuait à l’appeler régulièrement pendant la maladie qui l’a emportée en quelques jours, c’est en consultant les enregistrements sur son iPad que Penny a découvert les échanges de sa sœur avec Alexa qui en disaient long sur sa souffrance. « Cela m’a fait me sentir mal parce que je ne pouvais rien faire pour l’aider », a-t-elle déclaré.
Dans certains enregistrements, a expliqué Penny, on peut entendre LouAnn dire à Alexa: « J’ai mal. Je dois trouver un moyen de me soulager » ou encore « Que puis-je faire pour arrêter la douleur? »
Si la triste histoire ne dit pas ce qu’Alexa a pu lui répondre, un porte-parole d’Amazon a déclaré vendredi à CNN : « Nous avons été attristés d’apprendre cette nouvelle, et nos pensées sont avec sa famille. Aujourd’hui, les clients peuvent demander à Alexa d’appeler leur famille ou leurs amis, ou mettre en place des skills comme Ask My Buddy, qui vous permet d’alerter quelqu’un dans votre réseau d’alerte personnel que vous avez besoin d’aide. Nous continuons à créer plus de fonctionnalités pour aider nos clients. »
Mme Dagen rapporte enfin au New-York Times que, si elle possède encore les enregistrements, elle ne souhaite pas le garder pour autant. Une question qui nous fait nous interroger sur le devenir de nos empreintes sur Internet et le droit à une mort numérique. En effet, rien à notre connaissance ne permet encore de donner des directives à Amazon à ce sujet, mais il y a fort à parier que cet événement tragique amènera la maison-mère d’Alexa à y réfléchir tout comme l’a déjà fait Facebook.
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