La qualité de l’air intérieur est importante et paradoxalement très largement mise de côté par tout un chacun. L’air y est en effet pollué par la présence humaine et animale (odeur, CO2, tabac, poils…), mais aussi des composés divers issus des meubles, des parfums d’ambiance (solide ou non), des aérosols, des gaz comme le radon, sans parler des pollens… L’air intérieur est en effet entre 5 et 9 fois plus pollué que l’air extérieur avec plus de 100 polluants différents. L’ANSES annonce 6 fois plus de décès à cause de la qualité de l’air intérieur que ceux liés aux accidents de la route. Pour cela, le plus simple reste d’aérer au moins 10 minutes par jour mais ce n’est pas toujours simple (surtout s’il pleut) ni suffisant. Une autre possibilité pourrait être le purificateur d’air SwitchBot.
Marque bien connue de vous, fidèles lecteurs, SwitchBot propose en effet son propre purificateur d’air pour vous aider à assainir votre intérieur. Mais bien entendu, avec cette marque, il ne faut pas s’attendre un simple appareil de filtration. Non, c’est un appareil 5-en-1. Pour 299,99€ hors promotion, vous avez un purificateur d’air HEPA avec capteur PM2.5 et un CADR de 400 m3/h, traitement de 166 m²/h, mais aussi une tablette d’appoint, une veilleuse, un chargeur sans fil et un diffuseur de parfum ! Le tout fonctionnant avec les assistants vocaux.
SwitchBot : un purificateur d’air et une table d’appoint avec chargeur Qi
Unboxing
On ne présente plus SwitchBot, marque bien connue pour ses serrures Lock Pro, aspirateurs robots, caméras, thermos-hydromètres… A chaque fois qu’elle se lance sur un nouveau produit, elle va plus loin que la concurrence en essayant d’apporter une expérience utilisateur supplémentaire. Et c’est le cas avec ce purificateur d’air SwitchBot.
Livré dans un carton de 29,7 x 38 x 55 cm, un peu plus sobre que d’habitude, grande dimension oblige, le purificateur est en deux parties : le socle cylindrique et la tablette. Pour les assembler, mettez les deux éléments l’un sur l’autre, tournez… Et voilà ! Des vis et un outil sont fournis pour ensuite sécuriser le tout.
Vous obtenez une « tablette » d’appoint de 29 cm de profondeur, 42 de largeur et 49,75 de hauteur pour un poids de 4,85 kg environ. Le purificateur d’air SwitchBot est donc plus léger et moins haut que certains de ses concurrents comme le Jya Fjord.
Le design est plutôt réussi, même si cela reste une question de goût. Vous avez la base qui va contenir le filtre HEPA, les capteurs et un clavier pour le pilotage et sur le dessus la tablette en imitation bois qui fait aussi office de veilleuse et de chargeur sans fil. Le tout est en ABS et un peu de PC. Nous ne sommes pas sur l’aspect haut de gamme du Fjord mais nous nous approchons un peu du 100% plastique du Proscenic A9.
Il est livré avec un câble d’alimentation tissé de 1,80 m pour un fonctionnement sur 230V en 40W. Ce câble est anti-mastication, la marque ayant pensé lors de la création de ce purificateur aux propriétaires d’animaux de compagnie. A la fois grâce à ce type de détails, mais aussi dans l’utilisation même comme nous le verrons plus loin.
Regardons la tablette dans un premier temps, qui rend vraiment bien avec son plateau en plastique recouvert d’un revêtement imitation bois. Avec sa taille de 42 x 29 cm, elle permet d’y poser des journaux et livres, mais aussi un appareil électronique compatible avec la charge sans fil. En effet, le rond ressemblant à un joint torique est en fait en matériaux empêchant les glissades et sert à visualiser la zone de charge. C’est un chargeur par induction de technologie Qi dispensant 15 W pour les appareils Android et 7,5 W pour les appareils Apple. Il y a également une détection d’objets étrangers pour éviter les accidents. Nous l’avons testé sur un Samsung S24 Ultra et cela fonctionne sans problème. A noter que le chargeur fonctionne même si le purificateur est hors tension (mais branché bien sûr).
La base de la tablette est une demi-sphère évasée en poly carbonate opaque.
Elle va remplir deux fonctions :
- Servir de veilleuse avec une dizaine de couleur disponible et modifiable via l’application,
- Servir d’indicateur visuel de la qualité de votre air avec un code de 4 couleurs sur lequel nous reviendrons
Vous pouvez choisir d’activer ou non cette veilleuse via l’application, tout comme gérer sa puissance, mais gardez à l’esprit que ce n’est pas une lampe d’appoint, elle est trop faible pour cela.
Le cœur du système est la base du purificateur d’air SwitchBot. C’est ici que vous trouverez le filtre, les capteurs, le clavier… C’est un cylindre d’environ 25 cm de diamètre et 43 cm de hauteur. Il est ajouré sur toute sa périphérie ce qui permet une aspiration de l’air à 360° et donc un meilleur traitement, quel que soit le positionnement de l’appareil.
Concernant les capteurs, il y a en a deux :
- Sur la face avant, un capteur de luminosité (le petit point noir sous le logo mais encore au niveau des « grilles »). Il sert en fonctionnement « auto » de la veilleuse et va permettre son extinction quand l’ambiance est trop sombre (utile si l’appareil est dans une chambre par exemple).
- Sur l’arrière, avec sa forme de double alvéole, un capteur infra-rouge PM2.5. C’est un capteur de particules fines. Les PM 2,5 correspondant à des particules en suspension de diamètres de 2,5 µm ou inférieurs. Pour vous donner un ordre d’idée, une cellule humaine fait entre 5 et 50µm…
Sur le côté, en haut du cylindre, se cache une petite surprise. En appuyant sur l’insert « push », vous ferez sortir un support à tampon ouaté de 2,5 sur 3,5 cm. Si vous avez des huiles essentielles ou un parfum que vous appréciez, versez-y quelques gouttes et remettez le tout en place. En allumant le purificateur, le flux d’air viendra diffuser la fragrance. Bien vu. Malheureusement, il n’y a pas de ouate d’avance, et une fois une odeur imprégnée dessus, en mettre une autre risque de faire un mélange étrange… Il faudra donc trouver par vous-même des petits tampons (un peu de DIY en vue). Attention, cependant, notez que l’usage d’huiles essentielles est déconseillé si vous avez des animaux de compagnies.
Le capot arrière du purificateur d’air SwitchBot est aimanté et se retire sans difficulté. Grâce à cela, vous aurez accès au filtre qu’il faudra extraire en tirant sur l’une de ses languettes. A nu, nous pouvons comprendre le fonctionnement de l’appareil. L’air va être aspirée par la base et, en même temps, une partie va passer par le capteur. En fonction de la proportion de particule PM2.5 détectée, le ventilateur et le moteur sur la partie haute, cachés, vont ajuster le débit d’aspiration. L’air traité va sortir par le dessus, juste sous la tablette. Plus il y a de PM2.5, plus le ventilateur va tourner pour traiter un volume d’air conséquent. En fonctionnement, le niveau sonore se situe entre 30 et 52 dB et peut descendre à 20 dB en mode « sleep ». Dans ce dernier mode, nous sommes juste sur un traitement de fond de l’air, sans boost en cas de détection massive.
Le filtre HEPA va être l’élément central du purificateur. Contrairement au Proscenic A9 qui est doté d’un revêtement avec des ions argent pour détruire les bactéries, nous sommes ici sur un filtre HEPA doublé d’un revêtement intérieur en charbon actif. Ce dernier n’est pas sans intérêt car il va permettre d’y adsorber les odeurs et les TVOC (composés organiques volatiles totaux) qui sont des gaz polluants. A noter que le purificateur d’air SwitchBot, contrairement au Jya Fjord, n’a pas de capteur de TVOC. Il n’y a donc pas de suivi comme on l’a pour les PM2.5, mais ce n’est pas pour cela qu’il ne va pas les capter via le charbon. Il est d’ailleurs annoncé pour capter les molécules odorantes et les gaz tels que l’ammoniac, le sulfure d’hydrogène (odeur de soufre), le méthylmercaptan (odeur soufrée également), la triméthylamine (odeur de poisson pourri et d’ammoniac à forte concentration) et l’acide acétique. Il est adapté à la destruction d’odeur spécifique aux animaux de compagnie, bien connue des propriétaires de boules de poils.
Le filtre HEPA va quant à lui arrêter les particules d’un diamètre de 0,1 à 0,3 micromètre avec efficacité de filtration de 99,97% pour celles allant jusqu’à 0.3 µm. Il capte également 99,9% des poils d’animaux et de tout ce qu’ils véhiculent ainsi que 99,01% des allergènes aéroportés type pollen.
Même s’il est possible, et même souhaitable, de piloter le purificateur d’air SwitchBot par l’application maison, il existe un pavé de commande sur la tranche haute de la base de l’appareil. Des boutons et des LED vous permettrons d’y voir plus clair.
- LED Wi-Fi : elle vous informe du statut de connexion. Si elle est fixe, vous êtes connecté. Si elle clignote, la connexion est en cours et si elle est éteinte, vous êtes hors ligne.
- Bouton « Cadenas » : en appuyant dessus 3 secondes, vous activerez la sécurité enfant pour rendre inopérants les boutons.
- Bouton « Vent » : en appuyant sur ce bouton, vous passez entre les 3 niveaux de vitesse du ventilateur.
- ON/OFF : pour allumer et éteindre l’appareil. Laissez appuyer 2 secondes pour entrer en mode appairage. Si vous maintenez 15 secondes, vous rétablirez les paramètres d’usine.
- Bouton Ξ : permet de naviguer entre les 3 modes du purificateur :
- Auto : la vitesse du ventilateur va s’adapter au capteur PM2.5.
- Pet : mode puissant pour venir aspirer les poils et odeurs des animaux présents.
- Sleep : mode minimal où le ventilateur fera juste un renouvellement de l’air à 20 dB.
- Bouton « horloge » : permet de régler une durée de fonctionnement avant extinction de 2, 4 ou 6h.
- LED de durée de vie du filtre : elle va s’allumer quand le cycle n’a plus que 10% ou moins de temps restant. L’indicateur se réinitialise en appuyant sur le bouton « horloge » pendant 3 secondes.
Comme vous pouvez le voir, pas d’écran LED, pas de pilotage tactile... SwitchBot a été au principal.
Caractéristiques techniques
- Marque : SwitchBot
- Modèle : Air Purifier Table
- Puissances : automatique, faible, modéré et puissant.
- Modes : Auto, Sleep et Pet.
- Surface pouvant être traitée au maximum : jusqu’à 166 m² par heure. Sa surface idéale est une pièce jusqu’à 33m².
- CADR (Clean Air Delevry Rate) : 400 m3/h en puissance max. En une heure, l’appareil va filtrer 400 m3 d’air. Cette valeur évalue l’élimination des 3 polluants de l’air les plus retrouvés : la poussière, le pollen et la fumée.
- TVOC CADR (la même chose mais pour les gaz « nocifs ») : N.C. L’appareil n’a pas de capteur TVOC.
- Accessoires :
- Filtres HEPA avec revêtement intérieur en charbon actif
- Diffuseur de parfums/huiles essentielles
- Veilleuse 10 couleurs
- Chargeur sans fil : technologie Qi1, 15 W pour les appareils Android et 7,5 W pour les appareils Apple
- Traitement UV : non
- Durée de vie des filtres : 6 à 12 mois.
- Connectivité : Wi-Fi IEEE802.11 b/g/n 2.4 GHz, Bluetooth 4.2. Utilisable à la voix avec Alexa, Google Assistant et également compatible Matter.
- Consommation en veille : <2W avec Wi-Fi, <0,5 W sans Wi-Fi.
- Alimentation : secteur, via une prise EU sans terre.
- Dimension en mm : 290 × 420 × 497,5 avec le plateau. 250 x 430 mm pour la base.
- Poids : 4,85 kg
Ce purificateur d’air est donc assez basique sur certains aspects : pas de traitement UV, pas d’ions argent, pas d’écran… Il va à l’essentiel, à savoir purifier l’air sans l’assainir. Son filtre est assez commun pour ce type d’appareil et même si cela n’est pas mis en avant, son fonctionnement va le rendre efficace sur les particules et les gaz. Son débit est assez bon et lui permet de totalement purifier le volume d’une pièce de 20m² en un peu plus de 7 min.
La marque a pensé aux propriétaires d’animaux dès le début avec le mode Pet, les cordons anti-morsures mais également par le fait que le filtre HEPA est nettoyable. En effet, il est entouré d’un préfiltre de 30 à 40 mesh qui va arrêter les poils, par exemple, et éviter de saturer le filtre en lui-même. Cette bande de nylon peut se laver à l’eau et le filtre peut être aspirer afin d’augmenter sa durée de vie. Du fait de sa structure simple, un filtre coûte 44,99€ contre parfois 10€ de plus pour la concurrence voire un coût de fonctionnement de 100€/an pour certains. L’absence de lampe UV va rendre le produit plus endurant dans le temps car pas de risque que cela ne tombe en panne (et non remplaçable).
Bien entendu, comme tous les produits de la marque, il va fonctionner en local, en Bluetooth LE, ou à distance via un hub comme le SwitchBot Hub 2 ou une passerelle Matter. En effet, la compatibilité Matter va vous permettre de faire des routines directement avec des appareils de marques tierces, à la condition qu’ils soient tous rattachés à la même passerelle.
Installation et présentation de l’application
SwitchBot fournie une application efficace pour le pilotage de ses produits. Notez qu’il vous faut créer un compte afin de pouvoir vous en servir.
Ensuite, installer le purificateur se fera sans la moindre difficulté. Il vous suffit d’activer le Bluetooth et le GPS de votre smartphone, ainsi que le Wi-Fi pour une installation totale via un Hub.
Dès qu’il est sous tension, l’appareil est visible quand vous allez sur e + en haut à droite pour ajouter un appareil. Sélectionnez-le et appuyez ensuite 2 secondes sur le bouton d’alimentation pour le faire entrer en mode appairage puis entrez vos identifiants réseau. Une fois connecté, vous pourrez lui donner un nom et lui attribuer une pièce. Si vous avez déjà un Hub et si vous avez relié votre compte à la Skill Alexa, il remontera directement sous votre assistant vocal. Une mise à jour sera nécessaire. Et voilà. Bon en revanche, ne soyons pas trop regardant sur les traductions…
Le fonctionnement via l’application est très simple. Dès que vous mettez en marche l’appareil (bouton virtuel ON/OFF ou bouton physique), il affiche la qualité de PM2.5 avec un code couleur sur lequel nous reviendrons. Vous avez juste en dessous la possibilité de changer les 3 puissances de ventilation avec le bouton « mode ». Les modes « Animal » et « Nuit » sont aussi disponible.
Le pavé « données environnementales » va montrer l’évolution dans le temps de la proportion dans l’air de particules fines avec, en abscisse, le temps et en ordonnées, la qualité de l’air. En appuyant dessus, vous pouvez avoir une vue au jour ou au mois. En allant sur l’un des histogrammes, vous verrez le mini et maxi ainsi que la moyenne sur la période. Dans le cas présenté, le maximum était de 86 µg.m3-1, lors de tests (l’appareil a été mis dans la cuisine lors de la préparation de repas).
En dessous de ces données, la fonction programme permet de définir des moments de mise en fonctionnement et des journées ainsi que l’action à accomplir (allumer et éteindre).
La fonction délais est juste un compte à rebours de fonctionnement avant d’éteindre le purificateur.
Enfin, entretien et maintenance informent sur la durée de vie restante des filtres et préfiltres.
En allant sur la roue crantée en haut à droite, vous entrerez dans les paramètres du purificateur :
- Lumière et son :
- Son : activez ou non les bips,
- Réglage de l’éclairage : mode auto, allumé ou éteint. Avec le mode « auto », la lumière s’allumera en journée et s’éteindra en faible luminosité pour ne pas vous déranger. Le mode allumé laisse la veille en permanence en fonctionnement. L’inverse du mode éteint.
- Luminosité : il y a 3 niveaux de puissance lumineuse, claire (entendez « vif ») et deux fois « luminosité modérée » … Encore une traduction à peu près. En bref, il y a une puissance moyenne et faible. Mais dans tous les cas, cela reste une veilleuse donc ne vous attendez pas à quelque chose de suffisant pour lire.
- Lumière d’ambiance : deux possibilités s’offrent à vous. Soit la lumière de la veilleuse affichera la qualité de l’air selon un code couleur en lien avec la charge en particules, soit vous viendrez sélectionner une couleur parmi les 10 disponibles.
- Verrouillage enfants : comme son nom l’indique.
- Ne pas déranger : but ?
- Charge sans fil : activez ou désactivez le chargement par induction.
- Services tiers : venez y associer vos assistant vocaux ou encore faire fonctionner votre purificateur en IFTTT, avec SmartThings, Matter ou encore Homey.
Venons-en au code couleur adopté par SwitchBot afin de vous faire visualiser la qualité de votre air. Il y a 4 niveaux pour les PM2.5 :
- Bleu : très bon, de 0 à 50 µg/m3
- Verte : bon, de 51 à 100 µg/m3
- Orange : moyen, de 101 à 150 µg/m3
- Rouge : mauvais, plus de 150 µg/m3
Ceux qui suivent les tests de ce type de produit auront remarqué que ces valeurs sont très variables d’un fabricant à l’autre. Il semble que SwitchBot se soit basé sur des valeurs américaines. D’une manière générale, les limites Européenne ou de l’OMS fonctionne plus en cumul sur 24h que sur un niveau à un instant t. Aussi, l’air est très mauvais pour une moyenne quotidienne de 51 µg/m3. D’où l’intérêt de suivre les moyennes quotidiennes.
Avec Amazon Alexa
Comme nous l’avons dit, ce purificateur pourra fonctionner avec les assistants vocaux. Activez la Skill SwitchBot dans l’application Alexa (ou via celle de la marque) et effectuez une recherche des nouveaux appareils. Si rien n’est trouvé, il se peut qu’il soit déjà remonté dans la liste de vos appareils connectés.
Via l’application Alexa, il est possible d’allumer ou éteindre l’appareil et choisir parmi 3 niveaux de puissance ainsi que le mode Auto ou Sleep. Et c’est tout. Il n’est pas possible d’allumer ou d’éteindre la veilleuse, ni de changer la puissance ou la couleur. En revanche, vous pouvez l’intégrer dans des routines. A la voix, vous pouvez allumer, éteindre et choisir les modes listés dans l’application… mais en utilisant l’anglais (ou le franglais).
Avec Google Assistant
Pour le piloter à la voix avec Google Assistant, activez l’extension SwitchBot sur Google Home. Choisissez ensuite la pièce où l’appareil sera mis. Comme avec Alexa, vous pouvez changer le mode (dans ce cas, le mode PET est disponible) et allumer ou éteindre. C’est tout. A la voix, même punition qu’avec Alexa.
Ceci dit, dans les deux cas, si vous le mettez en mode Automatique, il va réguler lui-même sa puissance, donc la possibilité de demander un type de fonctionnement spécifique à la voix reste assez limité en termes d’intérêt.
Attention malgré tout car, pour vous en servir à distance, dans des routines Alexa ou à la voix, il est nécessaire que vous ayez un Hub SwitchBot qui fera le lien entre l’appareil et votre routeur. En effet, le purificateur d’air en lui-même fonctionne en Bluetooth LE et ce sera cette technologie qu’il faudra utiliser si vous n’avez pas de passerelle.
Utilisation du purificateur d’air au quotidien
Un petit rappel sur les PM 2.5 est nécessaire pour bien comprendre comment lire les données de votre appareil. Les particules suivis par les purificateurs englobent les gaz polluants comme le formaldéhyde, les gaz odorants, les pollens, les poussières, les poils, les particules fines… Si vous avez une cheminée ouverte ou si vous fumez, vous risquez d’en avoir un bon paquet.
Les PM2.5 représentent la concentration en µg/m3 de particules de 2,5 µm de diamètre ou moins. Ces particules peuvent pénétrer dans les poumons assez profondément et entrainer des problèmes respiratoires comme l’asthme voire des cancers. L’Union Européenne a fixé un niveau de qualité de l’air à 20μg/m3 en moyenne sur l’année. Cependant, l’OMS souhaite une limite à 10 μg/m3. Donc pas simple d’y voir clair mais il ne faut pas se fier à une simple mesure à un instant t. Il y a de grande chance que, si vous mettez le capteur dans la cuisine quand vous préparez le repas, il tourne vite au vert ou à l’orange car il y a des particules aromatiques, des fumées et autres qui concentrent ou comportent des particules fines.
Le purificateur d’air SwitchBot ne suit pas les TVOC, même s’il n’y a pas vraiment de valeur réglementaire pour ces derniers. Pour l’AFSSET, le seuil de 300 µg/m3 est mis en avant pour les COV totaux et pas plus de 1000µg/m3 en cumul sur 28 jours. Les TVOC sont tout aussi importantd à suivre car ils sont la cause d’asthme, de problèmes respiratoires, voire même de maladies pulmonaires plus graves. C’est pour cela qu’il existe des valeurs limites en émanations pour les solvants, les peintures, les meubles… Avec un indice de pollution de l’air.
Comme vous l’avez vu, le purificateur ne suit que les PM2.5, les plus dangereux, ce qui fait que le suivi est un peu trop sommaire. Cependant, s’il arrête 99.97% des particules de plus 0.3 µm, de fait, celles qui sont plus grosses, comme les PM10 ou les TVOC le seront aussi (avec le charbon actif).
A l’utilisation, le capteur PM2.5 semble très réactif car il va vite réagir si vous faites une activité « polluante » à proximité. La cuisine peut le faire virer légèrement (à part si vous faites tout cramer) mais l’exemple le plus flagrant est l’utilisation d’encens. Sans polémiquer, la combustion de ce type de produit engendre énormément de particules fines et de TVOC, pour certaines cancérigènes. Et il est intéressant de voir à quelle vitesse la veilleuse de notre purificateur vire au rouge – nous vous renvoyons vers la vidéo :
Cela confirme donc les mises en garde que nous entendons un peu partout. D’ailleurs, les pics sont bien visibles sur le suivi graphique de l’application. Nous l’avons également mis dans une salle de bain où une litière connectée pour chat est présente et il est vrai que l’odeur après le passage de notre boule de poils est très fortement atténuée. Le charbon actif semble donc très bien remplir son rôle. La période de l’année où ce test a été fait ne permet pas de tester les pollens, mais connaissant ces appareils et au vu de ses spécifications, son utilité pour les personnes allergiques va sans dire (utilisant moi-même des purificateurs au printemps).
A noter, également, que les volumes d’air traités par heure sont vraiment importants et qu’il est intéressant de voir que si on le laisse tourner en journée, la charge en particules baisse pour devenir un bruit de fond au fil du temps. Ainsi, dans une pièce de 60 m² à proximité d’une cuisine ouverte, les PM2.5 sont passées de 46 µg/m3 à 10 µg/m3 en 1 heure pour atteindre ensuite une valeur plafonnant entre 1 et 3 µg/m3.
Hormis quand il va se mettre en fonctionnement maximale lors de détection importante, ou si vous activez le mode PET, le purificateur d’air SwitchBot est vraiment silencieux et en accord avec les niveaux annoncés.
La veilleuse rempli son rôle veilleuse. Les différentes couleurs sont assez plaisantes et bien rendues et la luminosité est suffisante pour une lumière d’appoint en regardant la TV par exemple. C’est d’ailleurs la place qu’il a trouvée lors de nos tests en le mettant dans un coin salon où il sert à la fois de tablette pour y mettre un livre ou un magazine mais aussi pour charger un smartphone compatible. La charge de 15W n’est pas une charge rapide mais suffisante pour la plupart des appareils. A noter malgré tout des petits loupés où la charge s’est arrêtée ou pas faite. Cela est rare et semble être imputable à des problèmes de tension de réseau avec la météo actuelle.
Notre avis sur le purificateur d’air SwitchBot
En conclusion, le purificateur SwitchBot est un produit très intéressant pour les personnes souhaitant s’équiper à un prix accessible. Il est cependant assez basique dans son suivi et ses performances avec le seul suivi des PM2.5 (particules fines les plus dangereuses) et un simple traitement par filtration physique et adsorption par charbon actif. Pas d’indication sur les PM10, les TVOC, ni de traitement UV de l’air ou d’ions argent pour détruire les bactéries. Le purificateur d’air SwitchBot va purifier sans assainir, mais cela permet un coût moindre et un appareil plus durable.
Pour palier cela, la marque apporte également des options supplémentaires comme un chargeur sans fil Qi1, une fonction veilleuse / indicateur de charge particulaire, un diffuseur de parfum et également par la forme même de l’appareil, en faisant une tablette d’appoint. Cela ne l’empêche pas d’avoir un CADR de 400 m3/h, de traiter des surfaces de 33 m² ou moins (plus est tout à fait possible, seul le taux de recyclage de l’air va baisser) et de filtrer 99,97 % des particules entre 0,1 et 0.3 µm, 99,9% des poils d’animaux ainsi que 99,01% des allergènes aéroportés. Totalement adapté aux propriétaires de chats et de chiens, aux personnes allergiques mais également à tous ceux qui souhaitent prendre soin de leur santé. Le fait de pouvoir laver le préfiltre et aspirer le filtre HEPA est un réel atout pour retarder le changement de ce dernier, d’autant qu’il n’y en a pas d’avance.
Je me demande comment ils font pour faire baisser le CO2 sans que l’unité soit connectée à l’extérieur pour rammener de l’air frais dans la pièce !
Je ne vois pas où il est question de faire baisser le CO2 ? En effet, purificateur d’air ne fait en aucun cas baisser le taux de CO2, il ne sert qu’à filtrer les particules.
Bonjour Jean Christophe,
Merci pour ce test.
Je vis dans un appartement avec une cuisine ouverte. Je voudrais principalement utiliser le purificateur pour éliminer les odeurs de cuisine. Par exemple, pendant que je cuisine, j’utilise la hotte de cuisine, puis le soir, je mets en marche le purificateur d’air, car le matin, il persiste parfois des odeurs.
Penses-tu que ce purificateur d’air peut être efficace dans cette situation ?