Parce qu’il n’est parfois pas possible de mettre des ampoules connectées, l’installation d’un interrupteur peut être votre planche de salut. Et bien entendu, sans neutre pour être adapté à nos norme de sécurité. La marque Dio, dont nous avons testé l’interrupteur pour volet roulant Dio Rev Shutter, revient avec le Dio Rev-Light afin de vous fournir sa solution d’éclairage connecté.
Développé en France par la filiale du groupe belge Chacon – Dio, ce dernier allie à la fois un design passe-partout, une excellente qualité des matériaux et des finitions, une utilisation à la voix et une connectivité Wi-Fi sans neutre. Nous allons voir ensemble si la marque est toujours au top.
DiO Rev-Light : l’interrupteur WiFi sans neutre
Unboxing
Livré dans un packaging carton orange avec un insert plastique, l’interrupteur WiFi sans neutre DiO Rev-Light est directement visible. Les caractéristiques principales sont mises en avant : Wi-Fi, l’utilisation à la voix (les logo Alexa et Google Assistant sont présents), la centralisation avec DiO 1.0 (box et télécommande), la puissance … Il fait haut de gamme et est assez réussi.
Sur le côté, il est mis en avant la présence d’un condensateur. Cet accessoire est nécessaire pour les interrupteurs sans neutre fonctionnant en Wi-Fi afin que vos lumières ne restent pas allumées (en veilleuse) même quand ils sont en position OFF. Il y a également une autre information sur le fait qu’il va être utilisable sur toutes les installations car compatible avec les circuits 2 ou 3 fils (avec ou sans neutre) … Nous reviendrons dessus.
Vous trouverez dans le carton l’interrupteur DiO Rev-Light et une notice, assez bien faite. Pas de visserie en revanche. Fait en ABS, le Rev-Light est assez différents des autres produits. Il est à la fois proche des interrupteurs à poussoirs mais aussi à pression. Là où les concurrents partent sur des modules à effleurement, tactiles, Dio part sur un design passe-partout d’un interrupteur tout à fait traditionnel. Le cache arrondi et incurvé dans les angles donne un ensemble harmonieux. L’écriture Dio Connect sur le côté est vraiment bien vue.
Il fait 85 mm de côté pour 37 mm de profondeur. Nous sommes donc sur des dimensions standards. Le bloc de repiquage fait 5 cm de côté pour 2,9 cm de profondeur. L’arrière est de forme carrée mais arrondi dans les angles. Mais ses dimensions font qu’il peut rentrer difficilement dans certaines boites d’encastrement qui sont en général encombrées de fils.
Attention, le produit testé est une version prototype sur laquelle il n’y a pas les impressions à l’arrière du bloc de repiquage. Le L (phase de votre circuit) est en bas à droite et L1 (retour de phase de la lampe) sur la gauche, en tenant les plots en bas.
La façade s’enlève, ainsi que le « cache-bouton ».
En dessous, vous trouverez 3 boutons qui vont permettre de piloter l’interrupteur mais aussi de l’appairer et de connaître son statut :
- Haut : allumer
- Bas : éteindre
- Centre : appuyer 3 secondes pour le mettre en mode appairage. Mais aussi, via la LED à côté du bouton :
- Rouge fixe : non connecté
- Bleu clignotant : connecté au Wi-Fi ou prêt pour la connexion
- Bleu fixe : connecté au cloud. Il repassera ensuite au blanc
- Blanc fixe : en fonctionnement
Pour l’installation, vous pouvez utiliser des vis sur les côtés ou sur le haut de l’encadrement en métal ou bien les griffes sur les côtés (comme une prise), mais il faudra démonter l’avant. Vous vous rappelez, il est dit que le DiO Rev-Light peut être utilisé sur des circuits avec ou sans neutre… Nous en doutons grandement. En effet, avec seulement un plot L et un autre L1, le neutre n’est pas « repiquable »… et donc inutilisable. Il ne fonctionnera donc qu’avec les circuits sans neutre.
Et comme il n’y a pas de neutre, il est nécessaire d’aider le système à fonctionner convenablement avec l’ajout d’un condensateur. Il sert à stabiliser l’alimentation électrique. Ce dernier doit faire un pont entre le retour de phase et le neutre de votre circuit relié au luminaire. Il fait 3,1 cm de largeur, 2,2 cm de hauteur et 1,3 cm d’épaisseur. Il peut donc venir se cacher à la base de vos suspensions.
Vous aurez également un QR Code à l’arrière de l’interrupteur que vous viendrez scanner pour télécharger l’application nécessaire à l’installation (DiO One).
Caractéristiques :
- Nom de la marque : DiO
- Modèle : Rev-Light
- Origine : Développé en France, cloud Européen, fabriqué en Chine.
- Dimensions en mm : 85 x 85 x 37. Bloc de repiquage : 50 x 50 x 29
- Puissance : 200W max. Attention à bien cumuler les puissances des différentes ampoules si vous avez un lustre.
- Connectivité :
- Wi-Fi IEEE802.11 b/g/n 2.4 GHz
- Radiofréquence 433,92 MHz by DiO, pour une utilisation avec la télécommande de la marque par exemple
- Compatible avec la gamme DiO 1.0 pour utilisation avec la box domotique DiO.
- Compatible IFTTT
- Application : DiO one
- Utilisation à la voix : oui, via la Skill One 4 all pour Alexa et le add-on One 4 all pour Google Assistant.
- Mise à niveau distante : Oui, OTA
- Type de circuit : Sans neutre. La compatibilité avec neutre parait infondée.
- Programmation : Oui, via l’application. Simulateur de présence, planification, minuteur…
Les caractéristiques techniques sont donc relativement standard par rapport aux concurrents. Mais là où le DiO Rev-Light se démarque, c’est par sa connectivité multiple, à savoir Wi-Fi pour une utilisation via l’application, en radiofréquence avec la télécommande de la marque, rattaché à une box domotique DiO, IFTT mais aussi utilisable à la voix ! A noter également la belle qualité de ses finitions et de ses matériaux.
DiO Rev-Light : installation et utilisation
DiO a développé sa propre application et ses propres Skills pour faire fonctionner ses appareils. Et ils ont bien fait. Une fois activée, créez un compte avec votre courriel, un mot de passe et la validation d’une confirmation par courriel.
Pour l’installation, coupez le courant…. Ou faîtes le faire à votre moitié si vous avez souscrit une bonne assurance vie. Enlevez l’interrupteur en place et regardez bien le branchement pour le reproduire. Il est nécessaire de mettre les plots de repiquage en bas, sinon, les commandes seront inversées. Tant que vous n’avez pas remis le courant, installez le condensateur. Rallumez le courant et faites un essai. Si cela fonctionne, mettez bien l’interrupteur DiO Rev-Light en place.
Dans l’application, appuyez sur le « + », puis « Domotique » et choisissez « Inter éclairage Dio Connect ». Suivez les instructions, dont le fait d’appuyer 3 sec sur le bouton central afin de mettre en mode appairage. Regardez bien si le voyant clignote en rouge rapidement. Si oui, saisissez vos identifiants Wi-Fi et laisser faire. Mais dans notre cas, cela n’a pas fonctionné, comme lors de l’installation du module pour volet. Nous avons donc utilisé la méthode alternative.
La méthode alternative consiste à faire entrer l’interrupteur dans un mode spécifique en appuyant 3 secondes sur le bouton du milieu et 2 fois de suite. La LED rouge va clignoter lentement. Saisissez vos identifiants réseau et quand cela est demandé, allez chercher le réseau Wi-Fi de l’interrupteur dans vos paramètres Wi-Fi. Revenez sur l’application et laisser faire. Il faut 1 à 2 minutes pour l’ensemble du processus. Une fois reconnu, donnez lui un nom (c’est le nom qui sera ensuite utilisé à la voix) et associez le à une pièce. Une fois cela fait, attendez encore que les changements soient pris en compte et c’est fini.
Pour la gestion de cet interrupteur, c’est assez basique, hormis la simulation (oui, les inters aussi…).
- Contrôle : vous avez un bouton virtuel pour allumer et éteindre la lumière.
- Planning : plusieurs choses intéressantes dans cette section.
- Minuteur : allumez ou éteignez votre lumière après un temps déterminé. Pratique pour ne pas laisser de lumière allumer si vous ou vos enfants ont tendance à oublier.
- Simulateur de présence : sélectionnez des plages horaires (ou totalement aléatoires sur une période) où vos lumières vivront leur propre vie lorsque vous êtes absents.
- Programme : venez déterminer des horaires fixes de fonctionnement de votre interrupteur. En nombre illimité. Cependant, pas de possibilité de gestion à des moments spécifiques (comme le levé ou le coucher du soleil) ou des conditions spécifiques (luminosité). Dans ce cas, il faut passer par des routines Alexa, des capteurs de luminosité ou de l’IFTTT.
Et vous avez bien entendu la possibilité de gérer des groupes de produits, des appareils par pièces, … Cette application est toujours aussi bonne !
Utilisation du DiO Rev-Light
Avec Amazon Alexa
Activez la Skill One 4 All disponible sur le store Alexa français. Une fois cela fait, laissez l’application rechercher les équipements compatibles. Votre interrupteur DiO Rev-Light va apparaitre dans votre application. Si vous avez déjà activé la Skill, l’interrupteur remonte directement.
L’utilisation est basique, ce qui est logique car à part allumer et éteindre, que faire avec un interrupteur ? Vous aurez malgré tout la possibilité d’intégrer votre module dans des routines pour allumer ou éteindre avec le soleil, quand des actions se déroulent conjointement…
A la voix ? Aucun problème, c’est très réactif : « Alexa, allume la lumière du bureau ».
Avec Google Home
Pour vous en servir, activez le All 4 One. Google Home reconnait votre compte et l’interrupteur est directement disponible. Là encore, utilisation très simple avec le bouton virtuel. L’utilisation vocale est du même niveau qu’avec Alexa : « Hey Google, éteins la lumière du bureau ».
Au quotidien, nous sommes sur un produit très agréable à utiliser. En utilisation physique, l’interrupteur WiFi DiO Rev-Light est parfait, on croirait un interrupteur poussoir on ne peut plus basique, les contacteurs étant bien cachés. Quand la lumière est allumée, la LED centrale est blanche. Pratique si votre interrupteur est déporté (à l’entrée de la pièce, mais à l’extérieur par exemple). C’est plutôt bien vu.
Via l’application, il est très réactif, même si cela dépend de votre connexion. L’intérêt principal est de mettre en place des planifications d’allumage ou éteindre automatiquement mais aussi de mettre en place le simulateur de présence. Mais bien entendu, c’est l’utilisation vocale qui est le plus de ces interrupteurs. Et là encore, aucun problème de réactivité, aussi bien avec Amazon Alexa qu’avec Google Assistant.
Nous vous invitons à le voir en fonctionnement sur notre vidéo (likez, abonnez-vous, ça fait plaisir) :
4 Inter , même pas au bout de 6 mois 3 de changer et le 4e vient de me lâcher hier dans la journée
Le condensateurs peut-être ? Ou une mauvaise série car le mien fonctionne toujours presque 3 ans après.
« en une semaine de test, cette dernière a perdu 20%… »
Je trouve que ça devrait quand même faire partie des plus gros points négatif !
Même si pendant les tests l’utilisation est intensive, ça voudrait dire qu’en conditions réelles, il faudrait remplacer la pile tous les 2 ou 3 mois ? …
Nous allons tester avec des piles de meilleure qualité… 😉