Comme nous vous l’indiquions en début de mois, la nouvelle Alexa sera bien présentée le 26 février 2025, mais il vous faudra encore prendre un peu votre mal en patience avant d’espérer pouvoir l’utiliser, sa sortie publique n’étant pas prévue avant fin mars. Voire plus.
Nouvelle Alexa : encore quelques fignolages nécessaires
Selon The Washington Post, Amazon ne lancera pas la nouvelle Alexa dans la foulée de sa présentation prévue mercredi prochain à New-York, sa sortie publique étant repoussée à « plus d’un mois après » à en croire une source interne et des messages consultés par les journalistes du quotidien.
La raison ? Alexa présenterait toujours des problèmes de précision et de performances. Les derniers tests internes auraient confirmé que la nouvelle IA d’Alexa continue de générer quelques réponses inexactes et présente toujours quelques lenteurs. D’autres documents souligneraient aussi des difficultés dans le traitement des requêtes complexes nécessitant plusieurs étapes, une caractéristique clé de cette mise à niveau, ce qui suscite des inquiétudes en interne quant à l’expérience utilisateur.
Amazon n’a pas le droit à l’erreur
Dix ans après son lancement, Alexa est devenue une marque forte et un produit emblématique de l’entreprise fondée par Jeff Bezos. Par conséquent, Amazon n’a pas le droit à l’erreur et ne peut se permettre trop d’approximations avec elle. C’est la grande différence avec OpenAI ou Anthropic, des entreprises à qui l’on pardonne plus facilement les imperfections de ChatGPT ou Claude, du fait de la relative jeunesse de leurs produits. Pour Alexa, déjà présente chez nombre d’entre nous depuis des années, les choses sont bien différentes et les jugements souvent plus sévères, parfois même injustes. Il suffit de lire les réactions sur notre communauté d’utilisateurs d’Alexa pour s’en rendre compte. Certains ne lui pardonnent plus grand chose, d’autres perdent patience, beaucoup sont un peu las. Nous les premiers mais, comme vous, nous sommes tous toujours là (ou presque).
Pourquoi donc ? Tout simplement parce qu’il n’y a pas vraiment de concurrent capable de faire mieux à ce jour. Si ChatGPT peut paraître omniscient et Le Chat étonne pas sa rapidité à formuler de longues réponses, ces chatbots sont bien incapables d’allumer la lumière dans votre salle à manger, de lancer votre série préférée sur la télévision du salon, de régler un minuteur sur l’écran connecté de votre cuisine ou d’armer votre alarme d’une simple commande vocale. Quant à Google Assistant et Siri, bien que récemment boostés par Gemini et Apple Intelligence, ils ne sont toujours pas disponibles en Europe. Et, de toute façon, si vous avez eu l’occasion de les tester en anglais, vous conviendrez que la révolution tant attendue n’est pas encore franchement au rendez-vous…
Bref, si Alexa a du retard à rattraper, c’est donc principalement par rapport nos attentes, l’assistante vocale d’Amazon n’accusant pas réellement de retard sur ses concurrents directs, même s’il faut bien admettre qu’elle n’a quasiment pas évolué depuis deux ans. C’est un peu comme si on avait vu un enfant naître et grandir, puis subitement cesser d’évoluer. C’est frustrant, nous vous l’accordons, mais il faut peut-être lui laisser encore un peu de temps. Heureusement, la crise d’adolescence d’Alexa devrait trouver une issue favorable dans les prochains mois…
En attendant, la conférence de presse prévue la semaine prochaine devrait permettre à Amazon de faire une démonstration de ses avancées et de rassurer les utilisateurs comme les investisseurs sur l’avenir d’Alexa, que nous espérons évidemment radieux. Inutile de vous dire que nous suivons le dossier de très près à la rédaction…
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