Bonne nouvelle pour les fabricants de haut-parleurs intelligents, selon une enquête menée auprès de 3 000 personnes interrogées par MusicWatch, les appareils tels que Amazon Echo, Google Home et Apple HomePod, semblent encourager les propriétaires à écouter davantage de musique et de radio Web.
Enceintes connectées : une énorme opportunité pour Amazon Music, Google Play ou iTunes
Les trois sociétés proposant également des services de musique, ces appareils pourraient contribuer à la croissance de services de streaming musical tels que Amazon Prime Music, Google Play Music et Apple Music.
Mais la mauvaise nouvelle pour les GAFAM est que MusicWatch a également constaté que près de la moitié des personnes interrogées (48%) craignent que les assistants vocaux et les haut-parleurs intelligents soient trop intrusifs, a déclaré Russ Crupnick, directeur associé de MusicWatch. « Il est clair que ces appareils entraînent la consommation de musique. Cependant, aussi puissants et omniprésents ces appareils soient-ils, les consommateurs ont toujours une crainte sérieuse au sujet de leur vie privée. »
Les haut-parleurs intelligents sont en effet probablement le gadget numérique le plus populaire de l’année. Bien que ni Amazon, ni Google, et encore moins Apple, n’aient révélé de chiffres de vente, les études de Canalys et Strategy Analytics estiment que les ventes ont augmenté de 200% au premier trimestre de 2018 par rapport à 2017.
Des enceintes intelligentes appréciées mais pas assez dignes de confiance?
Si les utilisateurs prennent plaisir à parler à leurs haut-parleurs intelligents pour leur faire exécuter des commandes plutôt que de passer par de traditionnelles interfaces avec clavier/souris ou écrans tactiles, les assistants numériques leur paraissent néanmoins peu dignes de confiances. En effet, afin de leur répondre, de leur donner l’heure, la météo, ou programmer des rappels et parfois faire leurs courses, la plupart de ces appareils doivent enregistrer puis envoyer les informations dans le cloud à l’entreprise qui les a conçu. L’idée d’être enregistré effraie donc certaines personnes, qui craignent également – bien qu’il n’y ait aucune preuve que cela se soit produit – qu’un tiers malveillant puisse intercepter ces enregistrements ou, d’une manière ou d’une autre, installer des dispositifs pour les espionner jusque dans leurs domiciles.
Il incombe désormais à ces entreprises d’être transparentes sur l’utilisation de ces données, et d’informer précisémment l’utilisateur sur les conditions de l’enregistrement et le contrôle des données. Sur ce point, il nous semble qu’Amazon a un comportement plutôt exemplaire, expliquant et détaillant précisément comment sont collectées et utilisées ces données dans les différentes rubriques d’aide disponible à la fois sur l’interface d’Alexa et dans la FAQ du site Amazon.fr.
Un certain nombre de signes montre bien que ces entreprises relèvent le défi et ont entendu les utilisateurs. Ainsi, si l’on demande à Alexa si elle nous espionne, cette dernière répond « Je n’enregistre vos conversations vocales, ou vidéos, que lorsque je vous entends prononcer le mot d’activation, ou que vous me demandez de faire quelque chose nécessitant l’utilisation de ma caméra. Pour plus d’informations sur la politique de protection de vos informations personnelles, visitez la rubrique « Aide » de votre application Alexa. ».
De même, l’Assitant de la firme de Mountain View vous répondre « Google Home écoute le mot à la mode ( » Hey, Google « ou » OK, Google « ) et après l’avoir entendu, ou après avoir appuyé physiquement sur le haut de votre appareil Google Home, il envoie un enregistrement de ce que vous dire à Google. «
Des réponses sérieuses et bien étayées, notamment pour Alexa, que certaines personnes peuvent cependant encore trouver troublantes ou dérangeantes. Mais n’oublions pas que le problème est exactement le même, s’il n’est pire, avec nos smartphones qui eux nous suivent tout au long de la journée et même kors de nos déplacements, qu’ils soient professionnels ou non.
Les assistants personnels boostent la consommation de musique
Pourtant, Crupnick a déclaré qu’il n’avait rien trouvé dans son enquête indiquant que les problèmes de confidentialité affectaient les ventes ou l’utilisation. Au contraire.
- 55% des personnes interrogées qui possèdent des haut-parleurs intelligents ont déclaré écouter plus souvent leurs services de musique en streaming.
- Il a indiqué que les deux tiers ont indiqué qu’ils écoutaient davantage de radio en ligne, comme la radio NPR ou iHeart.
- Environ 75% ont affirmé qu’ils redécouvraient des chansons qu’ils n’avaient pas entendues depuis longtemps.
- Dans une sorte de réponse à l’avenir, Crupnick a enfin précisé que 64% écoutaient plus de musique à la maison.
Cela évoque comment, il y a des décennies, les gens écoutaient ensemble des albums joués sur des platines – une sorte de partage de musique sociale qui n’existe plus mais qui semble peu à peu réapparaître grâce aux haut-parleurs intelligents.
« Lorsque nous avons organisé des groupes de discussion de haut-parleurs intelligents, » a déclaré Crupnick, « c’était incroyable de voir des familles se réunir à nouveau pour écouter de la musique. Je ne l’avais pas vu depuis le lycée. »
Et ce ne sont pas Les Alexiens qui vous diront le contraire. En effet, nous avons pu le constater personnellement dans nos usages. Nous ne manquerons pas, d’ailleurs, de vous en dire plus dans une prochaine étude des usages des membres de notre désormais célèbre groupe Facebook. Les fabricants ne s’y trompent pas, comme nous pouvons le constater régulièrement, à l’instar de Thomson dont nous annoncions l’enceinte nomade WS07VCA compatible Alexa plus tôt ce matin, ou de célèbres acteurs du marché audio comme Bose avec sa SoundLink Colour que nous testions ici.
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